Le travail du ferblantier varie selon les saisons. Une bonne partie de l'hiver se passe à l'intérieur de l'atelier, pour la réparation de marchandises en étain, mais surtout, pour la production de nouveaux articles en vue de la vente. Avec des modèles qu'il conserve pour les objets courants, le ferblantier trace les formes sur des feuilles de fer-blanc qu'il découpe. Il utilise ensuite des outils manuels et des machines pour façonner l'étain selon les articles désirés. Des ciseaux et des poinçons de différentes formes servent à percer des trous dans le métal, au besoin. On applique de la résine sur les joints des contenants de liquides pour s'assurer qu'au moment de la soudure, ils seront étanches. Les plaques, les tasses, les seaux, les passoires, les godets, les entonnoirs, les tamis, les mesures, les casseroles, les emporte-pièces, les boîtes métalliques à lait, les éteignoirs, les lanternes et de nombreux autres articles sont maintenant prêts pour le marché. Certains articles seront vendus directement à partir de l'atelier, mais le ferblantier entasse le reste dans son traîneau et parcourt la campagne pour vendre sa marchandise d'une ferme à l'autre.

Le temps chaud permet au ferblantier d'exercer une spécialité différente : le recouvrement de toits avec de l'étain. Léger, durable et non combustible, le fer-blanc constitue un matériau idéal pour les toitures. Comme en hiver, le ferblantier quitte son atelier pour plusieurs jours d'affilée. Il applique des plaques de fer-blanc sur les bâtiments de ferme, les écoles, les églises et d'autres bâtiments, selon l'une des méthodes suivantes : « à la Canadienne », la plaque est clouée au toit en rangées diagonales superposées pour empêcher la pénétration de l'eau; selon la seconde méthode, les plaques sont reliées au moyen de longues coutures verticales, souvent superposées à de petits tasseaux de bois régulièrement espacés.